La pénurie de main-d’œuvre entrave l’essor de l’industrie aquacole canadienne

1 décembre 2016

Ottawa (Ontario) – L’aquaculture est l’industrie agricole affichant la plus forte croissance au Canada. Cependant, le secteur a enregistré des pertes de ventes de 57 millions de dollars en 2014, faute de main‑d’œuvre, et de telles pertes annuelles pourraient aller en augmentant.

Le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) a réalisé une étude de trois ans sur l’industrie aquacole canadienne. Le rapport intitulé Prévisions du marché du travail jusqu’en 2025 concernant l’aquaculture examine l’un des secteurs agricoles les plus modestes du Canada, mais dont la croissance est la plus forte.

En 2014, l’aquaculture employait 4 000 personnes, principalement en Colombie-Britannique et dans les Maritimes. Selon les résultats d’un sondage mené dans le cadre de l’étude, la pénurie de main-d’œuvre – un problème persistant dans ce secteur – a touché 58 % des exploitants et 450 emplois sont demeurés vacants faute de travailleurs canadiens. Bien que le nombre de postes vacants soit relativement faible, ce déficit de travailleurs a coûté à l’industrie des pertes de ventes estimées à 57 millions de dollars. Plus d’un quart des répondants (29 %) a déclaré avoir retardé la production et 21 % ont signalé des pertes de ventes en raison du manque de travailleurs disponibles.

Aux fins de cette étude, l’industrie aquacole s’entend des exploitations qui élèvent des poissons à nageoires, des mollusques et crustacés et d’autres animaux aquatiques. Cette définition exclut les entreprises de transformation.

Une part importante des ventes de l’industrie aquacole repose sur l'exportation, et l’étude prévoit que l’accroissement de la demande mondiale de protéines de poisson fera croître la production moyenne de 4,2 % par année au cours des 10 prochaines années. Bien que le nombre d’exploitations aquacoles ait chuté de 20 % depuis 2008, celles qui restent ont accru leur taille et leur capacité au moyen de fusions. Afin d’atteindre les objectifs de production, l’industrie nécessitera vraisemblablement 5 800 travailleurs d’ici 2025. Quelque 1 300 emplois pourraient cependant demeurer vacants, faute de travailleurs canadiens disponibles.

La nature rurale de l’aquaculture complique grandement le recrutement et le maintien en poste des travailleurs. En raison du déclin de la population rurale, les exploitants aquacoles peinent à trouver des employés, et le manque de transport en commun dans ces régions restreint la capacité à se déplacer pour le travail.

L’industrie aquacole a un accès limité aux travailleurs étrangers, car elle ne figure pas sur la Liste nationale des secteurs agricoles, qui permet aux employeurs d'accéder au Programme des travailleurs agricoles saisonniers ainsi qu'au Volet agricole du Programme des travailleurs étrangers temporaires.

Sur une note plus positive, l'industrie bénéficie d'une main-d’œuvre plus jeune que la moyenne, elle devrait donc perdre comparativement moins de travailleurs en raison des départs à la retraite.

Pour régler les problèmes de main-d’œuvre cernés dans la recherche, le CCRHA a mis au point, avec l’aide du gouvernement du Canada, des outils de ressources humaines en agriculture afin d’aider les exploitations agricoles modernes à gérer leur main-d’œuvre. Le CCRHA offre Agricompétences, des programmes de formation en ligne et en personne, ainsi que la Boîte à outils en RH pour employeurs agricoles, qui contient un guide de ressources en ligne et des modèles visant à répondre aux besoins en ressources humaines de toute entreprise. Par ailleurs, des séances d’information sur les questions de main-d’œuvre sont conçues précisément pour répondre aux besoins des organisations agricoles. Les organisateurs appliquent la recherche récente aux divers groupes de production et aux différentes provinces afin d’explorer les répercussions sur la main-d’œuvre dans chaque secteur. Pour en savoir davantage sur ces outils offerts par le CCRHA, consultez le site Web suivant : www.cahrc-ccrha.ca.

Le rapport Prévisions du marché du travail jusqu’en 2025 de l'industrie de l'aquaculture peut être téléchargé à l’adresse suivante : https://www.cahrc-ccrha.ca/fr/agriIMT.ca. Les données de l’étude ont été validées au moyen de consultations pancanadiennes, y compris 1034 sondages menés auprès d’employeurs, de travailleurs et d’intervenants de l’industrie; 80 entrevues téléphoniques; six groupes de discussion ayant regroupé un total de plus de 100 participants; sept webinaires ayant porté sur des groupes de production précis et regroupé un total de 100 participants.

La recherche d’information sur le marché du travail (IMT) a été financée en partie par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

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Pour de plus amples renseignements

Le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) est un organisme sans but lucratif national qui s’emploie à résoudre les problèmes liés aux ressources humaines avec lesquels sont aux prises les entreprises agricoles de tout le Canada. La participation de l’industrie est la pierre angulaire du CCRHA, qui travaille avec des leaders de l’industrie agricole ainsi que des intervenants des gouvernements et du milieu de l’éducation pour rechercher, élaborer et mettre en œuvre des solutions aux problèmes d’emploi et de développement des compétences dans l’industrie agricole. Le CCRHA dirige, au nom du secteur, les efforts collaboratifs de mise en œuvre du Plan d’action canadien sur la main-d’œuvre du secteur agricole et agroalimentaire. Pour obtenir plus de renseignements, consultez le site www.cahrc-ccrha.ca. 

Portia MacDonald-Dewhirst
Directrice générale, CCRHA
Tél. : 613-745-7457, poste 222
Courriel : macdonald-dewhirst@cahrc-ccrha.ca

Debra Hauer
Gestionnaire du projet IMT, CCRHA
Tél. : 613-745-7457, poste 227
Courriel : Hauer@cahrc-ccrha.ca

Theresa Whalen
Spécialiste des communications et du marketing, CCRHA 
Tél. : 613-745-7457, poste 223
Cellulaire : 613-325-7321
Courriel : twhalen@cahrc-ccrha.ca

 

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